vendredi 19 janvier 2018

l'abécédaire participatif : F comme Fantastiques femmes

Je participe au rendez-vous de Coralie (C'était comment avant?)
J'étais absente pour la lettre D et E mais il est possible que je publie un article un jour...


Je n'ai pas cherché plus longtemps que ça le sujet de mon article du jour, d'habitude, je mets plus de temps...

Peut-être dû à ma lecture de Culottées de Pénélope Bagieu, peut-être parce que, même en 2018, on voit encore tellement de choses aberrantes, peut-être avec la colonne paru dans Le Monde, peut-être avec #metoo ou #balancetonporc... j'ai eu envie de poser mes mots.

Je suis de loin l'actualité, comme toujours. Je m'y arrête que rarement. Je cherche le positif dans tout et ce n'est clairement pas dans les médias que je le trouve donc je passe mon chemin et me protège des choses qui me blessent, m'attristent, m'empêchent de dormir... 

Je ne reviendrais d'ailleurs pas sur toutes ses choses que l'on voit, je parle dans mon coin, avec mes idées, mes pensées et mon vécue.

Les femmes sont fantastiques. Les hommes aussi d'ailleurs.
Les femmes font des choses extraordinaires. Les hommes aussi d'ailleurs.
Les femmes créent. Les hommes aussi.
Les femmes donnent la vie. Les hommes aussi.
Les femmes élèvent les enfants. Les hommes aussi.
Les femmes nourrissent leur famille. Les hommes aussi.
Les femmes souffrent. Les hommes aussi.

J'ai vu des femmes se faire du mal seule. J'ai vu des femmes se mutiler. J'ai vu des femmes s'étouffer. J'ai vu des femmes se cacher. J'ai vu des femmes ne pas assumer. J'ai vu la tristesse. 

Mais est-ce dû aux hommes systématiquement ? Non.

Mais...

Je sais que mes filles grandiront dans un monde où il peut leur arriver des choses. 

Je leur apprend à parler. Je leur apprend à ne pas avoir peur. Je leur parle de ma force. Je leur parle de ma présence. Je leur parle des mauvaises choses.

Je leur parlerai de cet homme qui m'a allongé dans l'herbe et m'a caressé alors que je n'en avais pas envie. Que mon coeur criait non mais que ma bouche était fermé. Que les minutes m'ont semblé longues mais que j'ai réussi à crier : NON. Que j'ai parlé avec mes amis et que je me suis sentie protégée.

Je leur parlerai des garçons qui interpellent dans la rue et pas seulement quand tu portes une jupe et une robe. Juste parce que tu es une fille.

Je leur parlerai de nos angoisses à devoir passer devant un groupe de jeunes hommes, en se demandant à quelle sauce on va être mangé. Que des fois, il n'y a pas de parole mais les regards suffisent. 

Je leur parlerai que les hommes ne comprennent pas toujours quand c'est non. Même quand on vit avec depuis un moment et que si c'est non, c'est non. Que certains forcent, que certains font mal, que certains brutalisent... mais que l'on ne doit JAMAIS accepté.

Je leur parlerai des mains autour du cou qui se serrent et qui me font trembler aujourd'hui quand on m'étreint. 

J'ai parlé. Je me suis entourée. Je n'ai pas peur. Je suis plus forte. 

Mais... je ne me balade pas en jupe seule en ville, je ne sors pas seule le soir, je ne regarde pas certains hommes dans les yeux pour éviter que l'on me parle, je n'ai pas confiance aux groupes d'hommes, ...

A la maison, je n'accepte pas que l'on me dicte les choses à faire, je n'accepterai jamais qu'on lève la main sur moi, je n'accepterai jamais que l'on me force, je suis libre de dicter ma vie comme bon me semble. (mais pas dehors)

Le chemin pour la femme est long à parcourir car les garçons depuis la nuit des temps n'ont pas tous appris à respecter la femme. Mais ayons confiance. Les hommes sont plus à l'écoute, plus impliqués dans leur vie de famille et je suis persuadée qu'il y a plus d'hommes bons que mauvais.

Mais en attendant, je continuerai de dire à mes filles de faire attention.

Mes fantastiques petites femmes de demain.






et pour finir par une bonne dose d'humour :


6 commentaires:

  1. Merci pour cet article ! J'ai deux filles et j'ai peur pour elles mais comme toi je ferai en sorte de les préparer de leur faire comprendre qu'elles sont des êtres humains à part entière, à l'égale de l'homme et non sa soumise. Et je m'en vais donc trouvé un autre sujet pour la lettre F :p :p

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    1. si l'envie était d'écrire sur le même sujet, fonce ! Au contraire, chacun ses mots, son vécu, ses angoisses...
      en tout cas un grand merci pour ton mot ici <3

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    1. merci, c'est le genre d'article que je fais relire tellement j'ai peur de ne pas savoir écrire comme il faut ^^

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  3. Très joli,
    je suis d'accord il faut éviter les généralités. Il y a des hommes horribles comme des hommes merveilleux, tout comme il peut y avoir des femmes horribles et des femmes merveilleuses.
    Il faut arriver à se protéger sans pour autant s'empêcher de vivre, c'est ça le plus difficile, de savoir jongler.
    Ma fille n'a que 3 mois, je n'ai pas encore besoin de me poser toutes ces questions, mais je pense que je me les poserai d'abord pour mon fils. Car malheureusement, même les garçons ne sont pas à l'abri de la cruauté.

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    1. je suis tout à fait d'accord et effectivement on doit se poser des questions quand ils grandissent que ce soit garçon ou fille

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Un petit mot fait toujours plaisir, merci !